Le vieillissement rapide de la population québécoise met en lumière un enjeu majeur: la marchandisation croissante des services pour les aînés contribue à une perte de l’accessibilité, de l’abordabilité et de la qualité des services, alors que la rentabilité financière prime sur la personne. La société a la responsabilité de penser et d’agir pour offrir un vieillissement heureux et digne à toutes et tous. Ce projet vise à comprendre et démontrer comment l’économie sociale peut contribuer significativement à l’amélioration de la qualité des milieux de vie des aînés, en dégageant les conditions de succès et de pérennité d’initiatives d’économie sociale innovantes et porteuses et en favorisant leur déploiement.
Contexte
Le Plan d’action gouvernemental 2018-2023 Un Québec pour tous les âges vise à «favoriser le vieillissement actif des aînés et à permettre aux aînés de vieillir chez eux, dans leur communauté, le plus longtemps possible». Les mesures issues de ce plan ont pour objectifs de contribuer à augmenter la participation sociale des personnes aînées, à leur permettre de vivre en santé dans leur communauté et à créer des environnements sains, sécuritaires et accueillants. Dans le cadre des travaux du Créneau des entreprises collectives en service aux personnes âgées autonomes ou en perte d’autonomie (PAAPA), une cinquantaine d’acteurs provinciaux issus des réseaux de l’économie sociale, des ministères, des milieux paragouvernementaux, communautaires, municipaux et de la recherche universitaire ont déjà mobilisé de nombreuses connaissances qui visent le développement de services en économie sociale aux aînés. Il est nécessaire de faire connaître et de poursuivre ces travaux. La consultation «Osons une qualité de vie décente pour tous» menée par le Chantier de l’économie sociale en juin 2020, en plein cœur de la pandémie, a également mis en évidence l’urgence d’agir et la volonté des acteurs de l’économie sociale de contribuer à la démarchandisation des services et à l’amélioration de la qualité de vie des personnes vulnérables et, plus spécifiquement, des personnes aînées.
Il existe, au Québec et ailleurs dans le monde, de nombreuses initiatives collectives porteuses qui méritent d’être mieux connues, comprises, déployées et/ou reproduites et qui participent:
- à l’amélioration de la qualité des milieux de vie, à la démarchandisation ainsi qu’à l’accessibilité économique et géographique des services;
- à la démocratisation des services offerts à travers une plus grande participation sociale des aînés et de leurs proches dans la définition des besoins, des solutions et de leur évolution;
- au renforcement des solidarités intergénérationnelles;
- à la dynamisation et à la vitalité des territoires à travers le maintien et le développement de services de proximité, notamment dans les territoires ruraux.
Objectifs
Le projet du TIESS vise à comprendre et démontrer comment l’économie sociale peut contribuer significativement à l’amélioration de la qualité des milieux de vie des aînés en dégageant les conditions de succès et de pérennité d’initiatives d’économie sociale innovantes et porteuses et en favorisant leur déploiement.
Réalisations
Partenaires
Comité de pilotage
Recherche – Isabelle Marchand (chercheuse principale) (UQO, CRISES, CREMIS), Sarah Jane Parent (CIRADD).
Terrain – Elie Belley-Pelletier (Fondation AGES), Huguette Roberts (Présâges), Malka Roy (Pôle d’économie sociale du Centre-du-Québec), Marie Lacasse (CQCM), Myriam Déry (Chantier de l’économie sociale), Souleymane Guissé )CSMO-ÉSAC).
Comité des partenaires
Céline Chicoine (Insertech), Claire Lapointe et Éric Cimon (AGRT et Réseau Bon voisinâges), Corinne Pedneault et Sara Jane Parent (CIRADD), Gabrielle Bourgault-Brunelle et Quentin Maridat (Réseau de la coopération des EÉSAD, Fédération des coopératives des paramédics du Québec et FQCS), Elias Michelena (RISQ), Élie Belley-Pelletier (Fondation AGES), Huguette Robert et Steeven Pedneault (Présâges), Isabelle Marchand (UQO, CRISES, CREMIS), Jacques Beaudouin (RQOH), Jacques Bérubé (Économie sociale Bas-Saint-Laurent), Jean-François Gagnon (Humanov·is), Joannie Bournival (Pôle d’économie sociale de la Mauricie), Josée Grenier (UQO), Julie Châteauvert (École d’innovation sociale), Élisabeth-Bruyère, Julie Silveira (FADOQ), Karine Awanish (CDEPNQL), Lynn O’Cain (Ville de Shawinigan), Magali Morin (Vivre en Ville), Malka Roy (Pôle d’économie sociale du Centre-du-Québec), Marie Lacasse (CQCM), Nathalie Mercier et Julie Castonguay (Centre collégial d’expertise en gérontologie – CCTT Drummondville), Noémie Bernier (Pôle d’économie sociale Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine), Myriam Déry (Chantier de l’économie sociale), Lise Roche (Fondation Mirella et Lino Saputo), Sara Vassigh (Espace MUNI), Sonia Vaillancourt (CQL), Souleymane Guissé (CSMO-ÉSAC), Stéphane Hudon (FTQ).