Pendant tout le 20e siècle, la stabilité de l’ordre social a reposé sur un impératif : la croissance. L’État y trouvait une source de revenus pour financer ses interventions, le mouvement syndical, un moyen d’atteindre le plein emploi et les grandes entreprises y voyaient un espace d’expansion de leurs activités. Aujourd’hui, la croissance est de plus en plus pointée du doigt comme la source principale des dérèglements écologiques. Les différentes propositions pour concilier croissance économique et lutte contre les changements climatiques sont reçues avec une saine dose de scepticisme, à la fois par les mouvements environnementalistes et par le grand public.
Mais alors, quelle est la meilleure manière de sortir de ce modèle ? Sur quels principes devrait-on bâtir nos sociétés d’après-croissance et, surtout, quel rôle l’économie sociale peut-elle jouer dans leur mise en application ?
Nous en avons discuté avec Éric Pineault, professeur au Département de sociologie de l’UQAM, membre de la Chaire de recherche UQAM sur la transition écologique, de l’Institut des sciences de l’environnement et chercheur associé à l’IRIS. En résulte une série de 3 billets de blogue qui commencent par poser des constats avant de proposer des chantiers majeurs auxquels l’économie sociale et solidaire peut activement prendre part.
Partie 1 – La croissance économique comme réalité sociale et biophysique
Partie 2 – Les rouages de l’impératif de croissance dans le capitalisme
Partie 3 – Cinq principes pour une transition décroissante
Photo : Michal Parzuchowski, photographe