Mise en contexte

La notion de mesure d’impact social, même si elle semble davantage attirer l’attention au Québec ces dernières années, à une histoire relativement longue et complexe. Les termes employés pour la décrire et ce qu’ils signifient varient beaucoup en fonction des « cultures » qui y ont recours. « Cultures » au sens de pays ou de nations (France, États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Québec) mais aussi, et surtout, « cultures » au sens de secteur d’activité ou de discipline académique qui mobilise la notion en question : évaluation, philanthropie, action communautaire, finance solidaire, investissement d’impact, mouvement coopératif, développement durable, etc. Ces croisements et confrontations donnent naissance à un foisonnement de termes qui se recoupent et changent parfois de sens d’une traduction à l’autre, d’une culture à l’autre : utilité sociale, évaluation des effets, social impact assessment, bilan social, social accounting, social impact measurement et, bien entendu, mesure d’impact social.

Alors qu’une série de fiches, disponibles dans la section Méthodes, vise à témoigner de cette diversité de courants en exposant plusieurs approches en circulation, ce texte a pour objectif d’offrir un pas de recul aux lecteurs et ainsi de situer l’engouement pour la mesure d’impact dans un contexte historique beaucoup plus global. Loin d’être exhaustive, cette section permet tout de même de contribuer à répondre à quelques questions importantes : d’où vient cet intérêt pour la mesure d’impact social ? Comment s’est-il manifesté dans les pratiques à travers l’histoire ? Quels enjeux politiques et idéologiques sous-tendent ces pratiques ?

Vous trouverez donc dans cette page une ligne du temps qui raconte plusieurs épisodes liés à l’évolution de l’intérêt pour l’évaluation et la mesure d’impact social des organismes qui poursuivent une mission sociale (différente de la recherche du profit). Elle est conçue pour être facile d’approche, donnant rapidement une vue d’ensemble du sujet. Cela dit, pour l’apprécier pleinement, il est préférable d’avoir déjà une bonne compréhension des principes de base de l’évaluation, couverts dans les autres sections de cet espace web .