5 octobre 2017

4. Méthodes

 

Une méthode, dans le contexte de la mesure d’impact social, est simplement un « processus relativement standardisé employé pour évaluer les activités et effets d’une organisation ».

Le TIESS a publié onze fiches synthèses concernant des méthodes :

Afin de vous aider à cibler quelle méthode est adaptée à quelle finalité, nous vous invitons à vous référer aux tableaux et schémas suivants. Le premier organise les méthodes en fonction des raisons de s’intéresser à la mesure d’impact social. Le second reprend ces grands thèmes et montre en quoi, selon la finalité privilégiée, la méthode traitera davantage de certains « objets » de l’intervention, c’est-à-dire, à certaines étapes de votre action. 

Attention : Il est important de noter qu’il n’est pas recommandé de commencer votre démarche en choisissant une méthode. Il faut d’abord bien prendre le temps de cerner ses besoins et ses objectifs. Ce n’est qu’ensuite que le choix d’une méthode est approprié. Soulignons également que, dans la majorité des cas, une entreprise d’économie sociale qui souhaite évaluer ses effets n’appliquera pas intégralement une méthode, mais se servira plutôt de celle-ci pour s’inspirer dans l’élaboration de sa propre méthode maison.

Organisation des méthodes en fonction de leur principale finalité

Organisation des méthodes en fonction des objets auxquelles elles s’intéressent

 


Voir des explications au sujet de ce tableau

Perspective de clarification et d’amélioration : les méthodes de clarification et d’amélioration visent à comprendre, à expliquer puis à améliorer l’intervention; elles couvrent l’ensemble des objets du modèle logique. La preuve d’un impact est cependant secondaire comparativement à la clarification des besoins, des objectifs et des moyens employés pour y parvenir. Exemple : la théorie du changement.

Perspective de reddition de comptes : les méthodes liées à la reddition de comptes concernent d’abord les activités (processus) et les extrants. Ils visent à montrer à un public externe que l’organisation prend en considération des indicateurs extrafinanciers dans sa gestion. Exemple : la Global Reporting Initiative.

Perspective de démonstration de l’impact : Les stratégies de démonstration de l’impact visent à convaincre un public externe de la valeur d’une action. Pour y parvenir, on peut mettre en valeur les retombées économiques (MISQ), attribuer une valeur monétaire à des retombées qui ne sont traditionnellement pas transigées sur le marché (ACA et SROI) ou réaffirmer la valeur de ces retombées non marchandes dans une démarche politique plus large (utilité sociale). L’objet principal, du point de vue du modèle logique, est l’effet produit. Exemple : le Social return on investment.

Perspective de recherche : seules les méthodes associées à la perspective recherche tentent véritablement de mesurer l’impact au sens de prouver qu’une intervention a généré certains effets. En ce sens, leur principal objet est l’impact. Idéal type : les essais randomisés contrôlés.



Me rappeler ce qu'est le modèle logique

Le modèle logique est une image du fonctionnement de l’intervention, une illustration de la théorie et des hypothèses qui la sous-tendent.

Afin de rendre ce schéma plus parlant, prenons l’exemple fictif d’un programme gouvernemental de réduction de la vitesse des automobilistes. L’effet ultime recherché (l’impact) est la réduction des accidents mortels sur la route. Pour y parvenir, le gouvernement investit des ressources (intrants) pour réaliser l’activité de concevoir une campagne de sensibilisation. Les extrants produits par cette activité sont des publicités incitant les automobilistes à réduire leur vitesse. La réduction de la vitesse sera l’effet direct, immédiat, recherché. Pour évaluer l’impact de ce programme, il faudra donc prendre en considération les changements observés ainsi que les facteurs externes susceptibles d’avoir influencé ce résultat.


Mentionnons aussi qu’il existe plusieurs concepts qui – sans constituer une méthode susceptible d’être utilisée par des entreprises ou des regroupements d’entreprises d’économie sociale pour mesurer leur impact social de nos jours – pourraient tout de même apparaître dans vos recherches. Nous vous invitons à vous référer aux courtes publications suivantes pour mieux comprendre de quoi il s’agit.

Enfin, nous vous invitons à référer à l’arbre des méthodes d’évaluation d’impact mis en ligne par Quadrant Conseils, en France. Cet outil traite des diverses méthodes envisageables dans le cadre de l’évaluation d’une politique publique. Celles-ci ne sont pas nécessairement transférables aux activités d’entreprise d’économie sociale, mais sont tout de même utiles à connaitre.

Pour aller plus loin